Qui est Frontenac?
Louis de Buade, comte de Frontenac, est un courtisan et un militaire de carrière de haute noblesse française, qui a occupé le poste de vice-roi et de gouverneur général du Canada de 1672 à 1682, et de 1689 à 1698, date de sa mort. Louis XIV le renvoie en Nouvelle-France en 1689, au moment où éclate en Europe la guerre de la ligue d’Augsbourg.
Une des figures les plus turbulentes et les plus influentes de l’histoire du Canada, Frontenac est surtout connu comme l’architecte de l’expansion française en Amérique du Nord, le défenseur de la Nouvelle-France contre les attaques de la confédération iroquoise et des colonies anglaises. Il est considéré par certains historiens comme le principal artisan de la Grande Paix de Montréal de 1701. En presque vingt ans d’administration, il a profondément marqué son époque.
Frontenac, tome 1 – La tourmente
1689. Le comte de Frontenac revient au Canada à titre de gouverneur général. Le massacre de Lachine vient de se produire et cet événement marque le début d’une série d’attaques iroquoises sanglantes qui dureront douze ans. Il s’agit d’une lutte incessante pour le contrôle du territoire et du commerce des fourrures entre, d’un côté, les Canadiens et leurs alliés autochtones, et de l’autre, les cinq tribus iroquoises, armées par les colonies anglaises.
Frontenac tentera par tous les moyens de garantir la paix à sa colonie en créant une alliance avec les nations indiennes. Il met sur pied des commandos pour repousser les Iroquois et lance trois raids de représailles contre des villages situés à la frontière de la Nouvelle-Angleterre. Les Canadiens mèneront une véritable guérilla! Frontenac les poussera à déborder leurs frontières pour rayonner sur un territoire grand comme un continent, et à tisser avec les autochtones un vaste réseau d’alliances politiques, commerciales et militaires.
Tout au long du récit, le lecteur voit évoluer un homme haut en couleur, ambitieux, excessif, fantasque au point de tenir tête au roi quand une directive lui semble aller à l’encontre de ses intérêts ou de ceux de la colonie. Mais il ne s’agit pas du roman d’un seul homme.
Différents personnages bien connus des historiens y gravitent aussi : l’intendant Champigny, le gouverneur Callières, monseigneur de Saint-Vallier, Pierre Lemoyne d’Iberville, etc.
Frontenac, tome 2 – L’embellie
1694. Ce second tome relate la suite et la fin de la lutte sans merci menée par les Canadiens et leurs alliés autochtones pour échapper aux menées anglo-iroquoises destinées à bouter la Nouvelle-France à la mer et à prendre le contrôle de son réseau commercial.
Pour forcer ses ennemis à accepter une paix générale, Frontenac n’hésitera pas à envahir deux fois les territoires iroquois. De plus, à 76 ans, il aura l’audace de mener 2500 hommes pour assiéger Onontagué, la capitale iroquoise. L’expédition est un succès! À son retour à Québec, il apprend toutefois que le roi lui commande de fermer les postes de traite. La décision est si menaçante pour l’avenir de la colonie que Frontenac désobéit une fois de plus, bientôt appuyé par l’intendant, le gouverneur de Montréal et l’ensemble des officiers.
Sur le plan personnel, Frontenac a vieilli et est désillusionné. Il meurt d’une crise d’asthme à Québec en 1698, sans avoir eu le temps de finaliser ses projets de pacification. Callières le remplace comme vice-roi et gouverneur général du Canada. Trois ans plus tard, en 1701, la Grande Paix est enfin entérinée : une alliance exceptionnelle entre 40 nations indiennes et la Nouvelle–France.